Modernisation de l’État, sécurité routière et nouvelles logiques de décision en transport
dans le cadre des 21e Entretiens du Centre Jacques Cartier
Université Laval, Québec, 8 - 9 octobre 2008
, 8 — 9 octobre 2008
Depuis l'instauration du grand chantier présidentiel de sécurité routière en France, les gains effectués en matière d'amélioration du bilan routier constituent des pistes riches en innovation sous plusieurs angles : gouvernance publique, mesures administratives, mobilisation des forces policières, stratégies d'assurance, campagne de sensibilisation, mobilisation des supports médiatiques. Les mesures novatrices sont nombreuses et ce qui se passe actuellement en France est du plus vif intérêt pour les observateurs étrangers. En cinq ans, c'est 10 000 vies qui ont été sauvées.
En France comme au Québec, les politiques de transport et de sécurité routière offrent un exemple saisissant de ces changements. Ces derniers sont d'autant plus importants à analyser que les enjeux associés à ces questions ne cessent de croître en importance depuis le milieu des années 70. Alors que la sécurité routière est devenue un « chantier national » en France, au Québec cette préoccupation est un élément incontournable de l'agenda politique de tous les gouvernements depuis près d'une vingtaine d'années. Dans les deux cas, des résultats extrêmement encourageants ont été enregistrés - des limites ont également été pointées - liés notamment à la synergie et à la coopération (plus ou moins variables) entre une multitude d'acteurs partie prenante du système de sécurité routière.
Ce colloque vise précisément une meilleure compréhension des liens entre les principales composantes du système de gouvernance de sécurité routière, à savoir l'État (qui définit l'intérêt public et la sécurité des infrastructures routières), les forces de l'ordre (qui assurent une fonction de dissuasion et de répression), les systèmes d'assurance (en charge de la gestion des risques et de l'indemnisation), les associations diverses de victimes de la route (qui parlent au nom de ceux qui ont été directement touchés par un accident), le corps médical (qui prend notamment en charge la réparation des dommages physiques et psychologiques) et les médias (qui contribuent fortement à la diffusion - ou non - des messages de sécurité ou d'insécurité et donc à la façon dont le sujet est traité dans l'espace public). Les relations entre ces différentes catégories d'acteurs font système - au sens où elles sont interdépendantes - et doivent donc être considérées comme une configuration d'ensemble.