Les distractions au volant
Musée de la civilisation, 7 - 8 oct 2014
Les distractions au volant
Musée de la civilisation, 7 — 8 octobre 2014
Les distractions au volant, telles que l'utilisation du téléphone portable/cellulaire, constituent un facteur de risque d'accident de la route en pleine expansion. Véritable enjeu de sécurité routière autant que phénomène de société incontournable, les distractions au volant représentent l'un des plus importants problèmes auxquels fait face le conducteur d'aujourd'hui.
Si certains distracteurs existent depuis l'invention de l'automobile, comme l'interaction avec les passagers, le fait de fumer ou de se nourrir en conduisant, d'autres sont apparus avec le déploiement des technologies embarquées (GPS, téléphonie mobile, lecteur DVD, écrans LED) et les sollicitations visuelles en bord de route toujours plus attractives (affichages publicitaires, par exemple).
Aujourd'hui, plus de 24 millions de Français ont un téléphone intelligent et selon une récente enquête menée par la SOFRES, un institut de sondage français, 61 % des conducteurs âgés de moins de 35 ans lisent leur SMS en conduisant. Au Québec, un sondage réalisé en 2013 par la firme SOM révèle que 99 % des Québécois considèrent qu'écrire ou lire un message texte en conduisant est assez ou très dangereux, mais 19 % avouent qu'il leur arrive de le faire. Les distracteurs embarqués, comme le téléphone cellulaire/portable, cumulent plusieurs sources de distraction de nature à détourner l'attention d'un conducteur ; elles peuvent être notamment d'ordre auditif, visuel ou cognitif. Par exemple, écrire un message tout en conduisant oblige le conducteur à détourner les yeux de la route pendant en moyenne 5 secondes tout en devant porter une partie de son attention sur la tâche d'écrire.
Plusieurs pays, états ou provinces disposent de lois pour lutter contre les différentes sources de distraction au volant. Cependant, la législation seule ne réglera pas tout. L'application des lois doit être accompagnée de diverses mesures de sensibilisation et d'éducation du public. Tout comme pour l'alcool au volant, un changement social doit s'opérer pour que la société en vienne à juger inacceptable la pratique de « texter » au volant ou de laisser son attention être détournée pendant la tâche de conduite. L'ensemble des sources de distraction du conducteur seront envisagées au cours de ce colloque comme autant de facteurs contributifs à l'insécurité routière.